vendredi 17 juin 2011

Les rêveries du promeneur solitaire.

"Tout ce qui m'est extérieur m'est étranger désormais. Je n'ai plus en ce monde ni prochain, ni semblables, ni frères. Je suis sur la terre comme dans une planète étrangère où je serais tombé de celle que j'habitais. Si je reconnais autour de moi quelque chose, ce ne sont que des objets affligeants et déchirants pour mon cœur, et je ne peux jeter les yeux sur ce qui me touche et m'entoure sans y trouver toujours quelque sujet de dédain qui m'indigne, ou de douleur qui m'afflige. Écartons donc de mon esprit tous les pénibles objets dont je m'occuperais aussi douloureusement qu'inutilement. Seul pour le reste de ma vie, puisque je ne trouve qu'en moi la consolation, l'espérance et la paix, je ne dois ni ne veux plus m'occuper que de moi. (...) Livrons-nous tout entier à la douceur de converser avec mon âme puisqu'elle est la seule que les hommes ne puissent m'ôter. Si à force de réfléchir sur mes dispositions intérieures je parviens à les mettre en meilleur ordre et à corriger le mal qui peut y rester, mes méditations ne seront pas entièrement inutiles, et quoique je ne sois plus bon à rien sur la terre je n'aurais pas tout à fait perdu mes derniers jours. Les loisirs de mes promenades journalières ont souvent été remplis de contemplations charmantes dont j'ai regret d'avoir perdu le souvenir. Je fixerai par l'écriture celles qui pourront me venir encore ; chaque fois que je les relirai m'en rendra la jouissance. J'oublierai mes malheurs, mes persécuteurs, mes opprobres, en songeant au prix qu'avait mérité mon cœur. Ces feuilles ne seront proprement qu'un informe journal de mes rêveries..."

(J.J Rousseau)

mardi 3 mai 2011

Vagabondages.



"Le manque d'inspiration n'est pas une excuse pour mal photographier ou ne pas photographier du tout. C'est, au contraire, une raison pour se lever le matin, attraper un appareil photo et chasser les toiles d'araignées qui encombrent le cerveau, les yeux et l'esprit. Oubliez que la muse est absente. Sortez sans elle. Errez jusqu'à ce que vos yeux s'ouvrent: vous verrez que la muse est déjà là, qu'elle vous attendait."

(David Duchemin, "L'âme du photographe")

jeudi 28 avril 2011

dimanche 23 janvier 2011


"L'important, c'est de savoir ce qu'il faut observer."
(Edgar Allan Poe)